Houas : Les PME victimes d’une opération de destruction systématique
Abderrazak Houas, porte-parole de l'Agence nationale des petites et moyennes entreprises (ANPME), a déclaré, dans Midi Show de ce lundi, que l'économie tunisienne était dirigée par un petit gang jusqu'en 2011, mais qu'après la révolution, le secteur économique est devenu davantage une jungle, où un processus systématique a été mené pour détruire les petites et moyennes entreprises.
Il a, par ailleurs, révélé que 131 000 entreprises ont fermé leurs portes et des milliers d'emplois ont été perdus, en raison de la pandémie de la Covid-19, en plus des arrestations massives de chefs d'entreprises dans des affaires de chèques sans provision
Abderrazak Houas a aussi indiqué que la destruction du secteur économique a commencé, lorsque des opérations terroristes ont ciblé le tourisme en Tunisie (le musée du Bardo et les hôtels de Sousse), puis à travers le terrorisme économique systématique, quand les portes ont été grandes ouvertes à l'économie informelle dans tous les domaines, au profit de certaines personnes, ce qui représente désormais plus de 52% de l'économie nationale.
"Cela n'est pas réglementé, car les lois et la législation en Tunisie sont très anciennes", a-t-il précisé.
Il a ajouté que le tissu économique national tunisien n'était pas protégé par la facilitation des opérations d'approvisionnement, notamment en provenance de Chine et de Turquie, entraînant la fermeture de 1900 unités industrielles, entre 2011 et 2015.
Il a souligné que les sit-in, les manifestations et les demandes d'augmentation des salaires, à la lumière de tout ce qui précède, ont aggravé la situation, "bien que les demandes soient légitimes au vu de la détérioration du pouvoir d'achat des citoyens", a-t-il relevé.
L'invité de Midi Show a encore révélé que l'ANPME avait envoyé une correspondance aux ministères de la Justice et des Finances, il y a plus d'un mois, sans recevoir de réponse, bien que la correspondance ait inclus des problématiques et des solutions, ce qui témoigne de la façon dont l'État traite les petites et moyennes entreprises a-t-il dit.
Pour conclure, le porte-parole de l'Association nationale des petites et moyennes entreprises a appelé à la nécessité d'annuler la peine de prison dans les affaires de chèques sans provisions qui ne profite à personne et de trouver des solutions économiques et des peines alternatives.